Sujet de plus en plus central avec la transition écologique et les réglementations européennes, la RSE peine encore à s’imposer au sein des organisations. C’est ce que révèle une étude internationale* publiée par l’Observatoire Cegos le 28 juin auprès de 3 800 salariés d’organisations de plus de 50 collaborateurs. Si, au global, 85 % des salariés estiment que c’est un enjeu majeur et 63 % en font un “levier de motivation” professionnel, ils notent l’engagement de leur organisation à 6 sur 10 et seuls 48 % trouvent ses actions efficaces. Le décalage est particulièrement criant avec les responsables de la RSE : ces derniers affirment à 82 % que des formations dédiées sont proposées quand 38 % des salariés seulement en ont connaissance. Parmi les thématiques qu’ils considèrent prioritaires dans la politique RSE de leur organisation, les salariés placent en tête la qualité de vie au travail, juste devant la réduction des impacts environnementaux. Enfin, alors que la Commission européenne a fait de 2023 l’Année des compétences, pour encourager l’apprentissage et permettre aux citoyens “de contribuer à la transition écologique”, seuls 7 % disent avoir suivi une formation concernant la manière d’intégrer la RSE à leur métier.

À retenir. L’une des pistes mises en avant pour combler ces écarts de perception est le rapprochement des équipes RSE avec la fonction RH, clé dans le déploiement de formations. L’enquête souligne par ailleurs un besoin d’une meilleure communication sur les projets mis en place, au-delà des engagements généraux, et une plus grande implication des managers de proximité et des salariés, qui se déclarent motivés pour cela à la majorité.

*Enquête menée en ligne auprès de 3 800 salariés (dont 1 000 en France) et 556 responsables RSE d’organisations privées comme publiques de plus de 50 collaborateurs, établies dans 8 pays (France, Allemagne, Italie, Portugal, Espagne, Grande-Bretagne, Singapour, Brésil).